Comment donc être sûr de ne jamais connaître l'échec? En ne prenant aucun risque, en proscrivant toute audace - en étant "moyen bon". Il est même possible de réussir assez bien ses études et sa carrière dans une grande entreprise Française en appliquant cette méthode. Il faudrait pourtant se méfier de celui qui n'a jamais connu l'échec : serais-ce qu'il n'a jamais osé? Pire encore : il ne sait peut être toujours pas qui il est. Car bien souvent l'échec nous offre la chance de nous arrêter pour accueillir la question : au fond, à quoi j'aspire vraiment? Si je me suis planté ici, c'est peut être que là, ce n'était pas ma voie...
L'échec a ainsi parfois la vertu de m'indiquer une direction qui me convienne le mieux.
L'échec a bien d'autres vertus, dont la première est probablement...de nous habituer à l'échec. Car si je ne suis pas préparé, je risque fort de m'écrouler le premier échec majeur venu. Les sportifs le savent bien : il faut endurer les échecs pour parvenir au sommet.
Et si la clé de la réussite se jouait dans le rapport à l'échec? Dans cette sagesse de l'échec qui est plus que l'ivresse du succès? Car reconnaissons que le succès ne nous donnent pas vraiment l'envie de nous arrêter pour faire un brainstorming sur ce qui a marché. Il le faudrait pourtant : être fort jusque dans le succès, de cette "sagesse de l'échec", chercher à se réinventer après chaque succès comme on s'interroge sur un échec.