M.Baron & R.Dollé (BDI)

8 déc. 20163 Min

Les défis pour ouvrir le champ des possibles

Le processus est en marche les nouveaux concepts de management sont formelles: Parier sur la coopération en entreprise c'est s'assurer une place sur le paquebot croissance et un ticket pour la destination "bonheur des salariés". Mais comment faire? Comment développer la collaboration? Et quels sont les outils pour y parvenir?

Un rapide coup d'œil dans le rétro nous rappelle que si l'homo sapiens a prédominé c'est grâce à sa capacité à collaborer avec les autres et à cette force du groupe qui fait systématiquement mieux que deux individus isolés.

C'est clair, c'est du solide! Pourtant même si cette tendance à la coopération inscrite dans nos gênes, est en passe de devenir le précepte pour innover, elle n'est pas la plus répandue dans nos organisations pour le moment.

Alors comment faire pour développer la coopération et diffuser les outils qui permettent d'y parvenir?

Si l'on en croit ceux qui sont sur la ligne de front comme les Hacktivateurs, c'est par des actions concrètes et non par de grands principes incantatoires que l'on sème l'envie de changement dans les équipes.

La jonction du je et du nous est donc un travail de longue haleine qui requière, avant tout de passer à l'action.

Si de nombreuses organisations mettent aujourd'hui en avant le collaboratif dans leurs principes de fonctionnement, c'est qu'il y a de bonnes raisons pour cela. Plus d'efficacité, la pertinence, de l'intelligence collective, le sentiment d'implication, et de reconnaissance, Plus d'agilité une capacité à innover boostée et, in fine, un accroissement de la performance...

Tout cela est bien passionnant! tout cela est extrêmement motivant! Pas de doute possible!

Sur le terrain c'est quand même une autre affaire!

Il n'est pas rare de croiser des équipes entières qui nourrissent une méfiance manifeste vis-à-vis du nouveau plan de changement de la direction générale. Car oui ça semble évident, il ne suffit ne suffit pas de mettre les participants autour d'une table pour qu'ils réfléchissent et pensent dans une même direction. Rien n'est d'ailleurs plus démotivant et démobilisant que de se sentir perdu au beau milieu d'une séance de Remue-méninges, sommé de fournir ses idées à la demande pour un objectif dont on ne comprend ni le sens, ni simplement l'intérêt...

Les grands absents dans ces cas-là sont en général la sincérité et le sens; Faire du collectif-washing c'est de l'arnaque pure et simple et les arnaqueurs nous les évitons et nous n'en parlerons pas ici. En revanche il est facile de commettre une erreur celle de l'enthousiasme, l'enthousiasme du chef de projet qui, happé par l'idée d'un avenir meilleur va propulser ses collègues, dans une vision des choses qui, pour l'instant

n' existe qu'entre ses deux oreilles et est donc invisible pour les autres.

Si l'on ne veut pas que ses collègues, consternés, contemplent les murs recouverts de post-it en estimant que ce qu'ils viennent de faire relève quasiment autant de certaine façon de pratiquer du team building que de perdre du temps...

C'est simple : il faut se préparer! Isaac Asimov dans son essai "How Do People Get New Ideas?" estime qu'une conversation commune pour être fertile et productive ne peut être laissée à elle-même. Des "animateurs guides" doivent être en mesure de stimuler le groupe en posant les bonnes questions de relance, tandis que d'autres ont pour mission de les aiguiller sur les enjeux de ce moment de travail.

On voit donc deux choses poindre dans l'idée de Monsieur Asimov. Il faut d'abord de la méthode, puis du sens et des enjeux.

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